C'est l'été ! L'occasion de vous présenter une sélection d'ouvrages publiés aux Éditions du Panthéon afin de vous proposer de belles découvertes littéraires pendant vos vacances.
1. La Comtesse de Barranquilla de Nicole Gibelin
« La Colombie demeurera ce qu’elle a toujours été : la terre de tous les possibles et de l’inimaginable, tout comme toi, chère Hilione Samantha Cumberley Higgins, duchesse de Worthrop alias Comtesse de Barranquilla. »
Aussi riche qu’extravagante, la duchesse de Worthrop suit son mari en Colombie, dans la ville de Barranquilla, où ce dernier ouvre la première usine de Coca-Cola d’Amérique du Sud. Entre effluves de Londrès, vapeurs de rhum et moiteur exotique, la bourgade caribéenne est le lieu de toutes les joies, de tous les malheurs et de tous les excès. Durant quarante ans, l’histoire de cette ville si particulière vient peu à peu se lier à la sienne. Devenue par la légende la Comtesse de Barranquilla, elle y vivra une existence singulière, ponctuée de tours du monde, à la rencontre de gens merveilleux comme Ava Gardner, Franklin Roosevelt et Simon Patino.
L’écriture est pour l’auteur une passion lui permettant de mettre en scène les personnages qui ont nourri son imagination. En relatant la vie de la Comtesse, Nicole Gibelin dépeint une fresque passionnante sur les relations entre les deux Amériques au vingtième siècle.
Avis éditeur : Nicole Gibelin dévoile ici un voyage épique en Colombie à travers le portrait d’une femme déterminée à jouer un rôle dans l’histoire. Vivant et exaltant, son récit témoigne d’une époque incroyable faite d’euphorie et d’insouciance.
2. L'envolée de Charlotte Brouillot
« Le hasard a fait que nous nous sommes levés en même temps, et le hasard a encore fait que nous marchions côte à côte.
Nous allions manifestement dans la même direction.
Il devait rentrer chez lui, je rentrais chez moi. J’essayais d’accélérer le pas, il essayait de ralentir, mais dès le départ, nous aurions dû faire l’inverse.»
Rebecca a peur des moustiques, parle anglais, préfère le cappuccino au café et aime la bière. Elle croit au destin, aux chiffres impairs et à la lune. Elle a une sœur redoutable, une meilleure amie explosive et ses parents sont séparés bien qu’amoureux. Réfléchie, pudique, tourmentée et amoureuse de Lucien, elle peine à être légère. Patiemment, elle devient ce qu’elle doit apprendre à être, et s’envole, enfin.
Avis éditeur : Avec ce premier roman aussi grave qu’aérien, Charlotte Brouillot touche du doigt l’essentiel. À la fois drôle et sérieuse, désespérée et pleine d’espoir, sa plume déroule une histoire d’amour, d’amitié et de jeunesse mais surtout de vie, dans ce qu’elle contient de plus amer et de plus beau.
3. Je cours toujours dans les aéroports d'Anna B. Gabrielle
« Elle avait pris un bus tout plein de couleurs. Dans les bus d’ici, les gens montent pour vous vendre toutes sortes de choses. Parfois délicieuses, parfois loufoques. Les gens se parlent, échangent, sourient, toujours. C’est étonnant de saisir tant d’humanité dans notre société égoïste et personnelle du nouveau siècle. Peut-être que là, au bout du monde, ça existe encore, ce que l’on est en train de perdre. Peut-être que Lucie s’illusionne mais peut-être qu’il est là, le sens. »
Perdue dans une vie où elle ne distingue plus ses propres contours, Lucie part se perdre au bout du monde pour se retrouver elle-même. Un aller simple en poche, elle quitte sa Bretagne natale pour s’envoler vers l’Amérique du Sud et découvrir ses trésors, bien souvent humains… Car les souvenirs et les paysages les plus précieux sont ceux que l’on possède en nous, et ils se présentent là où l’on s’y attend le moins.
Avis éditeur : Roman introspectif tout en douceur et en émotion, cet ouvrage dépeint à la fois un voyage physique et une expérience émotionnelle intime et sincère.
4. Des poèmes pour chaque saison de Jean-Charles Watiez
Dans la furie du temps, le tourbillon sans cesse,
Des fausses priorités, de l’émoi, des promesses,
Des esprits tourmentés, fourbus par la vitesse,
Obsédés par l’Avoir, brisés par la tristesse,
L’ennui s’est répandu comme la poudre à canon,
Le malheur est partout, il hante les maisons,
Il explose et jaillit, il casse et il détruit,
Les espoirs et les rêves et le goût de la vie.
Ce recueil est l’expression des découvertes, des expériences et des engagements de l’auteur. Ces poèmes sont réunis au fil des saisons pour marquer leur caractère temporel et éphémère correspondant aux 52 semaines de l’année. Ils ont chacun leur histoire, leur couleur et leur musicalité propre.
D’une construction classique, ces vers nous invitent à redécouvrir nos sentiments, le moment présent et la beauté de la nature avec une tonalité toute contemporaine. Un appel à nos cinq sens et un certain parfum d’enfance.
Avis éditeur : Fine et déliée, la poésie de Jean-Charles Watiez est le reflet de son immense curiosité. Au fil des pages, sa lucidité s’empare de ce qu’il y a de plus humain en nous et saisit notre âme avec vigueur.
5. Des mots pour une vie d'Ada Raynal-Vulpiani
« Il ne me força pas la main, ou plutôt la parole. Il entama la conversation et elle se poursuivit une heure durant sans que je ne m’en rende compte. Je ne voulais pas parler de l’incident des jours passés, je n’étais pas prête, c’était trop tôt. Moi-même, je ne comprenais pas ce qui était arrivé, il m’était impossible de mettre des mots dessus. Au cours de notre échange, je lui ai parlé de moi, de ma vie en général. J’avais l’impression de m’égarer, de mentionner des faits sans aucun rapport les uns avec les autres. Mais il parvint à tisser une toile sur laquelle il m’écrivait. »
Direction le sud-est de la France, où vit Francesca. Nous prenant à témoin dans un récit étonnant de justesse, elle se raconte sans pudeur à travers son quotidien, ses voyages riches de rencontres bouleversantes et ses réflexions sur la vie, sa vie… et peut-être un peu la nôtre, aussi.
Menée par la plume sensible de l’auteur, «Des mots pour une vie» est une histoire aux allures de journal intime pleine d’humanité et de réalisme sur l’évolution de cette jeune femme déterminée à tirer le meilleur parti de son existence. Ses dilemmes et questionnements quotidiens susciteront une irrésistible adhésion du lecteur.
Avis éditeur : Un récit humain et vrai, racontant avec sensibilité mais sans sensiblerie le combat quotidien contre les petites choses de la vie d’une jeune femme ordinaire. Tout en spiritualité et en philosophie.
6. Forever, l'amour toujours - Tome II de Cécile Blot-Vase
« Plongée dans un profond coma depuis six heures, et ayant frôlé la mort de près, j’ouvris les yeux au Sydney Adventist Hospital. Jetant un rapide regard autour de moi, je compris où je me trouvais, et constatai avec un immense bonheur, et un fort soulagement, que mon beau portoricain était à mes côtés. Il était endormi sur une chaise, sa tête déposée sur ma main droite, légèrement appuyée sur le bord de mon lit. Reprenant lentement mes idées, je fus attendrie par sa posture. Avec délicatesse, je retirai mes doigts un à un, ne voulant pas le faire sursauter. Il était terriblement beau lorsqu’il dormait, si bien que je ne pus m’empêcher de rester à l’admirer quelques secondes avant de le réveiller. »
Paloma se réveille à l’hôpital de Sydney. Rassurée de voir Rick auprès d’elle, elle absorbe sans retenue l’énergie frénétique de celui qui compte le plus à ses yeux. Aux prises avec la complexité d’une famille qui tente de l’éloigner de celui qu’elle aime, Paloma doit apprivoiser ses pulsions et apprendre à se confronter aux différents avis qui l’entourent.
Dans cette fresque en perpétuel mouvement, on retrouve l’héroïne du premier roman de Cécile Blot-Vase, paru en 2016. Avec son écriture sauvage et son sens inné de la description, l’auteure poursuit ici son exploration de l’amour au travers d’un couple que tout oppose.
Avis éditeur : Avec cette histoire d’amour au suspense haletant, Cécile Blot-Vase réussit brillamment la suite de «Forever, l’amour toujours». Tout au long du roman, le lecteur, placé en position d’observateur, voit Paloma bouillonner, mais aussi souffrir, et surtout espérer.