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L'on dit que le flamenco, c'est faire l’amour en dansant, à la fois religion et amour exclusif, c’est un amant qui ne nous lâche jamais.

Ce trio de chant, guitare et danse, est né de la fusion de deux cultures : le folklore populaire des campagnes andalouses, et des rythmes de la musique gitane. En flamenco, il faut être à l’écoute de sa propre rythmique et de sa respiration. Le fait de taper des pieds crée des percussions dans le corps et développe une sorte d’osmose entre le danseur et la musique qui fait toute la particularité de cette danse.

C’est cette même osmose qu’Annick Bergelin nous transmet dans Sévillane. À l’image même du Flamenco Sévillan, cet ouvrage retrace l’histoire d’un homme qui se laisse ensorceler par les pas sensuels de la danseuse Alezane. Subjugué par la chaleur sombre et colorée que scandent ses poignets brisés, il découvre brutalement la torture du manque et la douleur de la passion.

Annick Bergelin qui a elle-même suivi des cours de Flamenco pendant 10 ans et pour qui, la richesse du langage est essentielle, communique dans Sévillane l’énergie de cette danse qui se propage voluptueusement dans chaque mot de ce roman âpre et furieux.

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« Si cet ouvrage est une fort belle histoire de passion c’est également la découverte de cette danse " à la fois religion et amour exclusif comme un amant qui ne nous lâche jamais". Forte de cette première sortie, Annick Bergelin va produire un nouveau roman qui se passera en partie sur le Bassin d’Arcachon, et qui retracera le destin d’une femme. » Affaire à suivre...

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Comment donner envie de lire aux enfants quand l'âge de l'histoire du soir est passé ? 

Un livre, c’est l’évasion quand il pleut dehors, pendant les longs trajets en voiture ou quand la tablette n’a plus de batterie. Mais comment faire aimer la lecture aux enfants dans un monde toujours plus connecté ?

Alors que d'après le Pew Reasearch Center 61% des Français déclarent ne pas vouloir lire autre chose que leurs contenus multimédia, les plus jeunes générations sont les premières touchées.

Réinventer la lecture avec Epopia

Tandis que depuis une quinzaine d’années le niveau des écoliers français a régressé en matière de lecture, Epopia* a pris l'initiative de motiver les jeunes générations en les impliquant davantage. Leur concept ludique et éducatif permet à l’enfant d’être au cœur de l’histoire en étant investi d’un rôle.

Il reçoit donc un premier courrier lui indiquant son personnage et le début des événements, et c’est à lui de décider de la marche à suivre en répondant par écrit. Entre énigmes à résoudre, activités et prises de décisions, il est le maître du jeu. En face, les pédagogues et écrivains d’Epopia accompagnent son aventure en suivant ses goûts afin de lui faire vivre une belle expérience à son rythme.

D’autres clés au quotidien pour donner le goût de la lecture aux enfants

Le reste du temps, le tout n’est pas de leur dire de lire, mais plutôt de les y habituer au fur et à mesure. C’est pourquoi dès le plus jeune âge, le rituel de l’histoire au coucher est importante afin de les familiariser à la lecture (via l’écoute) tout en créant un moment de partage. Dès lors qu’ils apprennent eux-mêmes à lire à 6/7 ans, il faut alors les guider tout en leur laissant libre choix du roman ou de la bande-dessinée qu’ils veulent.

Il est important de ne pas les forcer, sans quoi lire les rebutera pour de nombreuses années à venir. Et ça compte également pour les achats de livres qu’il ne faut pas faire tomber sur Noël et leurs anniversaires. C’est un loisir qui doit leur venir naturellement et pour lequel il ne faut pas créer de rituel.

Du côté de l’école, depuis peu, certaines ont décidé de prendre le relais. Au collège de Banon, à partir de la rentrée 2016, 15 minutes de lecture quotidienne sont obligatoires pour les élèves comme les enseignants. Le gouvernement a généralisé ce type de mesures depuis octobre 2017 en créant des ateliers de lectures animés par des seniors dans des écoles de l’hexagone. Près de 650.000 y participent, ce qui permet de créer du lien en s’amusant autour des livres.

Source : Marie Claire 

Et vous, quelles ont été ou sont vos méthodes pour faire aimer la lecture à vos enfants ? 

Créée en 1918, la Ligue contre contre le cancer fêtera ce dimanche 4 février son Centenaire. Une année anniversaire dont l’ambition est de rendre hommage à 100 ans de lutte contre le cancer.

385 000. C’est le nombre de nouveaux cas de cancers en France.

149 500. C’est le nombre de décès liés au cancer en une année.

Le traitement de ce mal est lourd et dure souvent plusieurs années, une période difficile pour les malades et leurs proches. Le retour à la vie "normale" pour les rescapés n'est pas évident non plus. Pleine d'espoir cette sélection pourra peut-être être utile à tous... La mobilisation a aussi lieu en librairie.

1. Leucémie mon ennemie de Jean-Pierre Ciocco

 

En juillet 2013, Jean-Pierre Ciocco est diagnostiqué de la leucémie. Pétrifié mais pourtant confiant en la médecine moderne, il entame un traitement contre ce cancer qui s’est installé dans sa moelle osseuse.

De ce duel mené depuis trois ans, l’auteur en témoigne aujourd’hui tous les aspects : le diagnostic, les traitements abondants, les dommages collatéraux, la greffe de cellules-souches de moelle osseuse et les complications post-greffe. Parfois émaillé d’appréhension, le récit de Jean-Pierre Ciocco est néanmoins celui d’un combattant qui n’a jamais baissé les bras et continue malgré tout de positiver.

Si la thérapie de l’auteur constitue le fil rouge de son ouvrage, il fait défiler dans la deuxième partie de son récit des anecdotes qui ont ponctué sa vie et ses souvenirs les plus marquants. En remontant le temps, il se remémore son enfance dans un village du canton de Fribourg en Suisse et le microcosme de ce petit coin de campagne.

Avis éditeur : Le traitement de la leucémie constitue le fil conducteur de ce récit, éprouvant témoignage adressé à ceux confrontés à de graves maladies.

Lire un extrait : http://livre.immateriel.fr/fr/read_book/9782754734257/#pct0

2. Cela n'arrive qu'aux autres ! d'Odile Chalmin

 À 52 ans, un cancer du sein métastasique est diagnostiqué à Odile Chalmin. Au début, ce fut le déni, un voile posé naïvement sur la gravité de la situation. Quand enfin elle accepte de comprendre, tout s’effondre.

L’instinct de vie, tenace, lui reste au creux du cœur. Touchée mais non vaincue, elle puise au plus profond de son âme des ressources qu’elle croyait taries pour affronter ses nouveaux rivaux. La chimiothérapie, ses effets secondaires, la fatigue, la douleur et l’angoisse. Debout face aux difficultés, elle franchit les obstacles à l’aide de son entourage et de sa détermination, nourrie d’une confiance indéfectible en la vie. Profonde et inébranlable, cette conviction se prolonge au-delà de son combat contre la maladie et irradie tout autour d’elle. Sereine, elle emprunte un nouveau chemin.

À travers ce témoignage, Odile Chalmin relate plus de cinq années jalonnées de crainte, de joie, de douleur, et principalement de lutte. En vivant autrement et en s’appuyant notamment sur l’Art Thérapie, elle donne certaines clés qui peuvent aider ceux qui, comme elle, ne baissent pas les bras.

Avis éditeur : Odile Chalmin nous livre ici un témoignage aussi bouleversant que touchant. C'est avec force et détermination qu'elle nous révèle le combat qu'elle a livré pendant cinq années de maladie.

Lire un extrait : http://livre.immateriel.fr/fr/read_book/9782754736831/#pct0

3. Gabrielle de Frédéric Taiar

Gabrielle a soixante-seize ans, une vie empreinte d’amour derrière elle et une tumeur au cerveau qui lui sera bientôt fatale. Plongée dans le coma pour la soulager de ses peines, elle reçoit la visite d’un étrange passeur qui la désigne comme son successeur en charge d’accompagner les âmes en partance.

Avec justesse et lucidité, Frédéric Taiar rappelle que la vie est courte et qu’il faut en saisir toute la profondeur. Personne ne sait pour combien de temps cette intensité dure, mais cela n’a pas d’importance car l’esprit s’effacera au profit de l’héritage de l’âme…

C’est à ce degré de réflexion que nous mène ce premier roman. Partagé entre le parcours d’une vie et l’introspection, cet ouvrage nous dépasse et nous submerge du début à la fin.

Avis éditeur : Frédéric Taiar livre un premier ouvrage aussi lucide qu’éloquent. C’est avec conviction qu’il nous amène dans une dimension philosophique essentielle délivrant le secret d’une vie admirablement accomplie.

Lire un extrait : http://livre.immateriel.fr/fr/read_book/9782754736695/#pct0

4. Les silences murmurés d’ Agnès d'Ormesson

 Le cancer du sein touche en France une femme sur huit. Comme tant d’autres avant elle, Agnès n’a pas été épargnée : mais comment surmonte-t-on pareille épreuve ?

Comprenant subitement qu’elle fait partie des mortels, le besoin de témoigner la tenaille. Peindre ou écrire. Ce sera la plume, témoin fidèle de ses peurs, arme essentielle pour vaincre l’immense solitude et l’extrême fragilité dans lesquelles nous plonge la maladie. Miroir de sa résilience, son récit se pare de réconfort, se meut en force et se fait exutoire, pour mieux traduire le quotidien. Bouleversant de sincérité cristalline, authentique reflet d’une femme face à l’angoisse de mourir, cet ouvrage est l’essence intime et pudique de son combat pour la vie. Pour sa fille et son fils, pour son entourage, pour elle-même.

Hymne à la vie si précieuse, aide morale à toutes celles qui doivent vivre cette épreuve, ce récit est le premier ouvrage d’Agnès d’Ormesson aux Éditions du Panthéon.

Avis éditeur : Cet ouvrage est le témoignage d'une femme dont le parcours rejoint celui de tant d'autres et pourtant, sa lecture nous amène sans détour sur le chemin de la solidarité et de la force mentale. Un premier livre précieux, qui retrace l'essence même d'un combat pour la vie.

Lire un extrait : http://livre.immateriel.fr/fr/read_book/9782754736794/#pct0

5. La chasse aux crabes est ouverte de Richard Coudurier

«La chasse au crabe est ouverte» est plus qu’un livre retraçant la traversée d’une maladie, c’est un l’histoire partagée et partageable d’un Homme « j’ai écrit ce livre non pas simplement pour faire part de ma propre histoire, mais surtout pour essayer d’offrir un peu d’espoir aux “malades temporaires” et “futurs malades temporaires”. Il serait stupide de laisser croire que nous touchons à l’extinction de cette maladie. Mais il serait inconvenant (vis-à-vis du corps médical) de ne pas avoir comme objectif la destruction de cette saloperie. »

Richard Coudurier ne s’est donc jamais battu contre une longue maladie (selon la formule consacrée) ; c’est la maladie qui se bat contre lui.

Avis éditeur : Cet ouvrage est le témoignage d’un homme lucide dont le parcours rejoint celui de tant d'autres.

Lire un extrait : http://livre.immateriel.fr/fr/read_book/9782754737678/#pct0

Entre les deux guerres mondiales, l’essayiste américain Walter Lippmann écrivait que « la crise de la démocratie occidentale est au sens strict une crise du journalisme ». Cela est vrai près d’un siècle plus tard : crise de confiance, crise de la représentation du réel, remise en question de la qualité des contenus, décomposition de la sphère publique, opinions défaillantes, etc. Et sans journalisme de qualité, quel avenir est envisageable pour les démocraties ?

Dans un tel contexte, nous vous recommandons le livre Toxic, Médias & opinions de François Petitjean : https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/toxic/

Un essai critique aux allures de billet d'humeur, explorant le monde des médias et les acteurs qui nourrissent leur contenu afin de révéler l’impact qu’ils ont sur notre système de valeurs et de fonctionnement. Une belle façon de découvrir la précieuse lucidité de notre auteur !

À ce titre, Xavier Dordor en a rédigé un excellent article pour CB NEWS, à lire dès maintenant :

Vous avez dit « Toxic ? »

François Petitjean a récidivé. Deux livres dans la même année : pour quelqu’un qui ne nous avait pas habitué à une production littéraire en vente libre, il surprend.

Après Adworld, analyse critique (de l’intérieur) du milieu publicitaire, François Petitjean s’en prend aux médias qualifiés de « Toxic », d’où le titre. L’écriture surprend. C’est comme une chronique radio.

Chronique parce qu’il parle plus qu’il n’écrit, dans le temps de la dernière élection présidentielle, de la façon dont les médias traitent les candidats (surtout) et les idées (parfois), radio parce que à l’instar des animateurs/humoristes/journalistes qui font des brèves dans les émissions radio qui invitent des people, ils parlent avant tout d’eux même et de leurs propres opinions tout en s’en défendant.

Au-delà de l’analyse, on a le vécu d’un publicitaire qui aime les médias et regrette de les voir se contenter du minimum. Le vécu d’un publicitaire qui aime les gens et regrette de les voir s’abêtir sans discernement.

C’est vif, fondé, brouillon parfois, mais c’est ce qui en fait le charme : pas d’académisme littéraire mais du vécu dans lequel chacun se reconnait volontiers. Quand il montre le déferlement permanent des fils d’info, le matraquage des mêmes informations sans valeur ajoutée, on ne peut que le suivre. Quand il réfléchit sur l’illusion de la voie du retour que nous confèrent les réseaux sociaux, …on ne peut qu’aspirer à la détox. Mais là pas de recette miracle, tout juste un conseil mais qui le vaut bien : « On a besoin de trier ce qui nous est imposé, on l’a bien fait pour les poubelles ».

>>> Retrouvez l'article ici <<<

 

 

Prunus Serrulata, Cerisier du Japon

1. Quel âge as-tu ?

- J’ai 14 ans.

2. En quelle classe ?

- Je suis actuellement en 3ème.

 3. Quelle lectrice es-tu ?

- J’aime beaucoup lire. Je le fais dès que possible mais je n’ai pas de genre littéraire préféré. Cependant, j’aime beaucoup les autobiographies et les romans de science-fiction.

4. Où trouves-tu le temps de lire ?

- Après les cours ou avant de me coucher en général et pendant le week-end, quand j’ai du temps libre.

5. Pour toi lire c’est…

- Une passion, lire me permet de me détendre, voyager, réfléchir, me poser des questions, découvrir de nouvelles choses et de nouvelles histoires…

6. Ton premier contact avec les livres ?

- J’ai commencé à lire très tôt. Étant petite, je lisais le plus souvent des bandes dessinées et des mangas.

7. Quel est le premier auteur que tu as aimé ?

- Je pense que le premier auteur que j’ai particulièrement apprécié est Christian Grenier suite à la lecture du livre « Le pianiste sans visage ».

 8. Existe-t-il un livre qui a changé ta vie ?

- Oui, le livre « Arthur Rimbaud, le voleur de feu » de Sarah Cohen-scali.

J’ai également beaucoup apprécié les livres « Vendredi ou la vie sauvage » de Michel Tournier inspiré par « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe.

 9. Le livre que tu emmènes partout avec toi ?

- Les livres « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle et « Des fleurs pour Algernon » de Daniel Keyes.

 10. Selon toi, en quoi les livres sont-ils essentiels dans notre vie ?

- Du point de vue de l’auteur, c’est une manière de s’exprimer ou d’exprimer sa créativité, ses idées, ses avis, ses témoignages et d’ensuite pouvoir les partager sous forme écrite.

Du point de vue du lecteur, c’est une manière de découvrir de nouvelles histoires et tout ce que l’auteur veut lui faire partager.

 11. Quels sont tes souhaits après le lycée ?

- J’aimerai faire des études de psychologie ou de droit ou peut-être travailler dans la presse.

12. Pourquoi avoir choisi les Éditions du Panthéon pour ton stage ?

J’étais curieuse de découvrir le monde des médias et j’aime beaucoup les livres et la rédaction. Je me suis dit que c’était une bonne idée de faire mon stage d’observation dans une maison d’édition et de découvrir comment elle fonctionne.

 

 

Le nom autobiographie est formé de trois mots : auto, soi ; bio, vie et graphie qui définit le fait d’écrire. L’autobiographie est donc un récit qu’un auteur fait de sa propre histoire en écrivant à la première personne et qui se caractérise par l’identité de l’auteur, du narrateur et du personnage principal.

Il existe de nombreuses manières de raconter sa propre-vie. Une autobiographie prétend à la fidélité et installe donc une certaine confiance chez le lecteur qui ne doutera donc pas nécessairement de la sincérité des propos qu’il lit.

Michel de Montaigne (1533-1592)

En premier exemple, dans ses « Essais », Michel de Montaigne dit se décrire en toute simplicité et au naturel puisqu’il n’a écrit que pour lui et quelques intimes (ses proches et ses amis) et qu’il se serait présenter sous une forme plus étudiée pour produire meilleur effet s’il comptait passer à la postériorité en exposant son œuvre à un plus large public. Néanmoins, nous savons que Michel de Montaigne n’a pas respecté ses propos car « Les Essais » seront publiés en 1580. Pouvons-nous donc vraiment penser que sa démarche était sincère ?

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Prenons maintenant le cas de Rousseau dans Les Confessions. L’auteur semble avouer ses fautes, en particulier celles qu’il aurait faites durant son enfance, notamment lorsqu’il avoue avoir voler de l’argent à un certain « M. De Francueil ». Rousseau nous montre que voler n’est pas dans ses habitudes et qu’il ne faut pas juger les hommes par leurs actions. Paradoxalement, Rousseau veut se montrer comme un homme honnête qui désire se montrer franc et sincère.

Lorsque le lecteur lit ces passages, il comprend que l’auteur cherche à se justifier face à ceux qui le blâme et donc se confesse en avouant ses erreurs de manière sincère et avec franchise.

Le lecteur lui, ne doute point des aveux de celui-ci.

George Sand (1804-1876)

M. de Francueil, à qui Rousseau a volé de l’argent, se trouve être le grand-père de George Sand. Selon Mme de Francueil, Rousseau aurait tout inventé afin de se disculper d’autres fautes qu’il n’avouerait pas.

Dans la longue préface à Histoire de ma vie, George Sand précise sa conception de l’autobiographie en prenant ses distances avec la démarche de Rousseau.

Elle dit « Je souffre mortellement quand je vois le grand Rousseau s’humilier ainsi et s’imaginer qu’en exagérant, peut-être en inventant ces péchés-là, il se disculpe des vices de cœur que ses ennemis lui attribuaient » ou même « ne suffit-il pas, pour le croire pur et bon, de lire les parties de sa vie où il oublie de s’accuser ? Ce n’est que là qu’il est naïf, on le sens bien » et pour finir « Je ne fais point ici un ouvrage d’art, je m’en défends même, car ces choses ne valent que par la spontanéité et l’abandon, et je ne voudrais pas raconter ma vie comme un roman ».

Nous pouvons donc conclure que les « fausses autobiographies » avec de fausses histoires et anecdotes devraient être considérées comme des romans car l’autobiographie classique est sincère et complète.

De plus, l’auteur raconte sa vie en raison de plusieurs enjeux tels que partir à la découverte de soi-même, prendre du recul sur sa vie et ses actes, mieux s’analyser, témoigner, lutter contre l’oubli, partager ses sentiments et échapper à la solitude ou même se confesser.

Ces enjeux ne serviraient donc en rien si l’auteur ne se montre pas sincère.

Malgré tout, la franchise que l’auteur utilise peut aussi être une stratégie et le lecteur doit être conscient qu’écrire sa vie c’est toujours un peu la réécrire.

Je pense que l’auteur devrait chercher à être authentique et ne pas briser le « pacte de sincérité » passé avec le lecteur car c’est finalement le but premier d’une autobiographie.

Linn

À chacun son Paris et son imaginaire parisien. Flâner dans les rues de la capitale à travers les yeux des plus grands écrivains ? C’est aujourd’hui possible grâce à Emile, une application mobile gratuite développée par Hachette Livre. >>

En effet, l’application Emile vous permet de redécouvrir les plus beaux lieux de Paris tels que les ont décrits les auteurs classiques et modernes de la littérature française. Quand vous passez à proximité d’un de ces lieux, vous recevez une notification qui vous propose un extrait court le décrivant, à lire ou à écouter. La bonne nouvelle ? L’application est gratuite et vous permet d’enrichir ses références en proposant de nouveaux textes !

Nous profitons de cette innovation littéraire pour vous proposer une sélection d’ouvrages au doux parfum de Paris :

Un printemps à Paris de Christophe Agogué

https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/un-printemps-a-paris/

Chauffeur-Taxi Parisien Tome III d’ Emmanuel Yomba II

https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/chauffeur-taxi-parisien-tome-iii/

Les tribulations d'une Parisienne à la campagne de Sophie Bergart

https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/les-tribulations-dune-parisienne-a-la-campagne/

Retour à Paris : métro, boulot, dodo et sorties à gogo de Sophie Bergart

https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/retour-a-paris-metro-boulot-dodo-et-sorties-a-gogo/

Comment prendre de la vitesse sur un circuit gardé par une oie de Nut Monegal

https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/comment-prendre-de-la-vitesse-sur-un-circuit-garde-par-une-oie/

88 Plus de Brigitte Berline-Eitingon

https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/88-plus/

Chroniques du temps passé d'un gamin de Paris de Michel Lussey

https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/chroniques-du-temps-passe-dun-gamin-de-paris/

Mardi 2 janvier disparaissait l’un des grands noms de l’édition française. Décédé à la suite d’un accident de voiture, Paul Otchakovsky-Laurens avait 73 ans. Il était l’éditeur de Georges Perec, Marguerite Duras, Emmanuel Carrère, Marie Darrieussecq, Jean Rolin…

Libération a recueilli les propos des écrivains Pierric Bailly, Olivier Cadiot, Dennis Cooper, Célia Houdart et la chorégraphe Gisèle Vienne, venus saluer une dernière fois le fondateur de la maison P.O.L. >>>

Pierric Bailly, écrivain : «Ce qui me frappait aussi, c’était cette force de vie»

«Ce qui m’a toujours touché, c’est la jeunesse de sa sensibilité. Tout en revendiquant une très grande exigence, il semblait ne pas être accroché à des idées préconçues, ni à des critères limitatifs. La variété du catalogue témoigne de cette ouverture et de cette curiosité magnifiques. Il n’était jamais envahissant, jamais pressant, se tenait toujours à bonne distance. Sa présence discrète était toujours juste et bienveillante. On ne parlait jamais de lui sans évoquer son élégance, sa classe. Ce qui me frappait aussi, c’était cette force de vie, qu’il partageait avec sa femme, Emmelene, et les poussait tous les deux à organiser des fêtes où les auteurs pouvaient se rencontrer sur la piste de danse. Tout cela, et bien d’autres choses encore, créait un lien d’attachement très spécial, et je crois qu’aujourd’hui nous nous sentons tous un peu orphelins. La question qui se pose, c’est de savoir pour qui nous allons écrire, désormais. La seule réponse qui me vient, c’est de continuer à le faire pour lui, avec lui, avec cette idée qu’il est toujours là, qu’il sera toujours là, tant qu’on écrira.» Recueilli par J.G.

Dernier livre paru : l'Homme des bois (2017).

Olivier Cadiot, écrivain, poète, dramaturge : «Un comité de lecture à lui tout seul»

«P.O.L. est une maison où l’on arrive par admiration. On y vient le plus souvent parce que l’on aime les auteurs qui y ont été publiés. Pour moi, parce qu’il y avait par exemple Georges Perec, ou Emmanuel Hocquard, un très grand poète. J’étais attiré, il n’y avait pas moyen d’aller ailleurs. On dit souvent que Paul Otchakovsky-Laurens était très «fidèle», c’est un mot qui revient, mais dans cette idée de «fidélité», il y a, je trouve, un peu trop de psychologie. Bien sûr c’était quelqu’un d’extrêmement humain et chaleureux, mais quand on parle de sa fidélité, ça cache autre chose, qui à a voir avec la très haute exigence mutuelle qu’il projetait dans le lien entre l’auteur et l’éditeur : le vrai contrat qu’il signait, par delà le bout de papier ayant valeur juridique, c’était un contrat à vie, assurant à l’auteur qu’il prendrait son oeuvre complète, quoi qu’il arrive. Sauf accident bien sûr, car il pouvait ne pas aimer les livres et interrompre des publications - il ne fermait pas les yeux. Mais c'était très beau, cette manière très rare chez les autres éditeurs de se projeter à l’échelle d’une oeuvre, d’une vie, quand bien même les livres pourraient se vendre très peu. Il demandait déjà quel serait le prochain texte avant de connaître le tirage du premier. 

«Paradoxalement, ce lien très fort n’était pas emprisonnant, en ce qu’il avait plusieurs goûts qu’il savait faire cohabiter. Il n’était pas du tout monomaniaque dans ses choix. Il pouvait donc accompagner d’une façon totalement folle des entreprises très variées. Pour prendre un exemple étranger, il publiait il y a deux ans le premier tome de Chronique des sentiments d’Alexander Kluge, qui fait 1100 pages, un très bel objet et un projet tout à fait hors norme, comme il accompagnait des entreprises théoriques sans être dans la théorie lui-même, ou encore des auteurs qui faisaient un livre tous les cinq ou dix ans, avec toujours autant d’attention. Et c’était pourtant quelqu’un qui ne travaillait qu’avec son goût, dont il défendait férocement l’exercice, et qu’il ne ressentait pas le besoin de justifier. Il n’essayait en rien de créer une fausse unité, un rapport univoque à la littérature qui lui aurait permis de revendiquer une ligne. Il était un comité de lecture à lui tout seul, lisant les manuscrits de A à Z, qu’il relisait, sélectionnait... C’était une sorte d’hyper-lecteur. On le voit dans son dernier film [Editeur, sorti fin novembre, ndlr], sa matière, son lieu, c’était le manuscrit, avant le livre. 

Cela a créé une atmosphère de confiance très rare au sein d’une maison d’édition. On s’y sentait très protégé pour travailler. Cela dépassait tout ce qu’il y avait en lui de fidélité, de chaleur humaine, de camaraderie, qui étaient évidemment très importantes. C’était plus complexe, il y avait beaucoup d’exclusivité là-dedans, où se mêlait quelque chose de l’ordre de la dévoration et une immense liberté.» Recueilli par J.G.

Dernier livre paru : Histoire de la littérature récente (2016-2017).

 

Dennis Cooper, écrivain : «Un soutien absolu, constant, avec une exigence inouïe»

«Je l’ai rencontré au début des années 90, quand il a manifesté le désir de publier mes livres en France. C’était une personne absolument singulière. Il n’était pas tellement plus vieux que moi, mais je le voyais absolument comme un père autant qu’un ami, incroyablement gentil, d’une générosité et d’une attention extrême, à chaque occasion qui me faisait venir à Paris, puis quand je m’y suis installé. C’était un héros, pour moi, peut-être la meilleure personne que j’ai rencontré - d’autres que moi ont dû vous le dire. En tant qu’éditeur, qui aura publié tout ce que j’ai écrit, il a été un soutien absolu, constant, avec une détermination et une exigence inouïes : pour mon dernier roman, que je considérais comme intraduisible en français, il s’est entêté à commander traduction après traduction jusqu’à arriver, à la troisième, à quelque chose de satisfaisant. Il n’était comme aucun autre éditeur, ne serait-ce que dans sa manière de faire vivre la «famille» P.O.L, en réunissant souvent tous les auteurs autour de Jean-Paul [Hirsch] et lui. Aussitôt qu’il vous avait accepté, vous faisiez partie de la famille. La plupart des autres éditeurs peuvent être très sympathiques quand ils publient votre livre, mais ils ont un million d’autres livres sur le feu, et si ça marche un peu moins pour vous, si votre dernier livre paraît un peu moins bon, ils ne seront soudain plus très intéressés par vous. Je ne crois pas que Paul ait jamais gagné beaucoup d’argent grâce à moi, mais ce n’était pas un sujet entre nous. Je me rappelle qu’un soir, il m’a présenté une femme, dont il m’a dit ensuite qu’elle était écrivaine, "une brillante écrivaine". "Je pense que son dernier livre s’est vendu à huit exemplaires. Mais je la publierai toujours, parce que c’est important."» Recueilli par J.G.

Dernier livre paru : le Fol marbre (2016).

Célia Houdart, écrivaine : «Il a changé le cours de mon existence»

«J’éprouve une grande douleur. Paul Otchakovsky-Laurens a changé le cours de mon existence. C’était l’homme le plus élégant que j’ai rencontré dans ma vie. Il était d’une probité, d’une droiture et d’une fidélité rares. Il accompagnait, lui et la maison qu’il a créée, nos livres avec force et amour. Il nous protégeait comme une louve qui veille sur ses petits. Il savait maintenir la juste distance avec ses auteurs, capable à la fois de partager l’intimité de nos textes, tout en nous laissant parfaitement libres, nous encourageant à poursuivre de tout notre cœur sans se soucier d’autre chose que de la nécessité intérieure d’écrire. Pour mon premier roman, en 2007, j’avais envoyé mon manuscrit par la poste à P.O.L. Paul l’a lu très vite, me laissant un message d’une fermeté marquante, me disant qu’il voulait le publier sans même prendre la peine de me rencontrer d’abord. La lecture du texte seul avait guidé son choix. C’est quelque chose de très émouvant pour un écrivain que cette conviction, cet engagement… Il vous donnait vraiment l’impression que vous étiez unique et ça, c’est pour la vie.» Recueilli par D.P.

Dernier ouvrage paru : Tout un monde lointain (2017).

Gisèle Vienne, chorégraphe et plasticienne : «Une personne aussi humble et discrète que centrale»

«En 2004, j’ai créé la pièce I Apologize, sur des textes de l’écrivain Dennis Cooper que Paul m’avait présenté et qui, depuis, est devenu un collaborateur cher. La pièce mettait en scène huit poupées, comme autant de lolitas femmes et hommes. Elles fascinaient beaucoup Paul, qui m’a demandé, plus tard, de concevoir une poupée le représentant lui, jeune adolescent, pour son film autobiographique Sablé-sur-Sarthe, Sarthe. Dedans, cet objet jouait son rôle classique : représenter l’irreprésentable. Soit ici, un passé douloureux, sur lequel je n’ai jamais osé poser la moindre question. Cette poupée touchait à quelque chose de trop intime pour que l’on en parle frontalement, je pouvais juste deviner quelle charge intime, liée à son enfance, elle pouvait porter. Je l’ai conçue sans qu’il me donne aucune photo de lui enfant. Il avait juste modifié quelques détails du costume, sans m’en donner les raisons. Après le tournage, il voulait que je la lui donne. Ce que je n’ai pas eu l’occasion de faire, puisque la poupée à l’effigie de Paul «joue» dans ma pièce Kindertotenlieder, encore en tournée. Elle côtoie sur le plateau la poupée de Georges, cet adolescent qui hante les écrits de Dennis Cooper. Il a aussi édité un livre de photographies de toutes ces poupées intitulé 40 portraits. La sienne est réapparue comme fil rouge de son film Editeur, dans lequel elle représente cette fois Paul enfant comme adulte, une sorte de double de lui aujourd’hui. Un parti pris éloquent pour celui qui disait «un éditeur, c’est un enfant qui n’a pas grandi». Cette figure d’enfant immobile, au regard mélancolique et curieuse est d’autant plus troublante que Paul était lui-même une personne aussi humble et discrète qu’absolument centrale (pour ses auteurs, pour la vie littéraire etc.). Le public sait-il à quel point cet homme d’une finesse humaine et esthétique incomparable laisse derrière lui tout un orphelinat d’écrivains ?» Recueilli par È.B.

Le 16 décembre dernier Patricia Drailline, journaliste pour Télésud, la 1ère chaîne de télévision panafricaine, interviewait Djakaridja Ballo dans le cadre de la sortie de son roman " Dans l'ombre de l'Afrique". Rencontre...

 

Dans les méandres de l’Afrique, entre valeurs, spiritualité et traditions, deux jeunes gens vont tomber amoureux. Un amour interdit par une coutume intrigante : la parenté à plaisanterie, un lien instauré entre certaines tribus afin de privilégier une meilleure cohabitation. Dans ce contexte, ils devront tous deux braver bien des épreuves qui mettront en lumière les croyances mystiques de tout un peuple.

Peut-on échapper à des rites anciens dans le monde actuel ? L’amour est-il le moyen de s’en affranchir ? Est-ce réellement une bénédiction pour préserver les peuples ou une malédiction pour les séparer ? D’une plume aussi avisée que poétique, l’auteur nous entraîne au cœur des coutumes de l’Afrique. Une belle façon d’attirer notre attention sur un continent aux mille et une facettes.

Djakaridja Ballo tend à casser subtilement les préjugés en dévoilant l’origine de cette parenté. Ainsi, il soulève l’ingéniosité des sages africains dans leur volonté de conserver une paix sociale depuis des siècles dans une Afrique qui n’a de cesse de se déchirer.

L'avis de l'éditeur :

Cet ouvrage détaille brillamment la parenté à plaisanterie et permet de mieux comprendre les coutumes et les mœurs de certains peuples. Un roman pédagogique et profondément poétique.

Alors que le passé simple disparaît peu à peu des manuels scolaires et des romans, les amoureux de la littérature française s’émeuvent de cet abandon partiel…

Nous vous proposons de découvrir l’édito d’Alba Ventura, journaliste pour RTL, qui explique avec justesse, en quoi cette supposée simplification de la langue française est préjudiciable pour notre patrimoine littéraire.

Oui le passé simple c'est littéraire. Il est vrai qu'on n'utilise pas ce temps dans la vie courante, dans la rue ou au travail. Maintenant, "trop" littéraire ? Je connais la littérature, je ne connais pas "trop de littérature". Et puis pardon, mais quand on lit des contes pour enfants, quand on lit Les Fables de La Fontaine, comme La cigale et la fourmi ("La cigale ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue"), je ne crois pas que cela soit trop littéraire.

Est-ce discriminant ? Je ne le crois pas. Certains avancent que ce serait un outil de sélection qui laisserait à la porte les enfants des classes populaires ou enfants d'immigrés. Mais c'est faux ! Plusieurs professeurs trouvent d'ailleurs que c'est bien plus méprisant que discriminant. Cela voudrait dire que des élèves ne seraient pas capables, pas à la hauteur.

 Si l'argument est de dire que le passé simple est un temps grammatical pour les bourgeois ou pour les élites, on se trompe. Le père de François Bayrou était agriculteur et lisait La Fontaine sur son tracteur. Alors oui, on peut dire que c'est un temps pour les amoureux des livres et de la langue française. Mais il faut arrêter de penser que c'est destiné aux plus aisés. 

Maintenant il est vrai que l'urgence est d'apprendre aux élèves à parler correctement français : apprendre le présent, le futur et l'imparfait avant de maîtriser le passé simple, dont on n'a pas l'usage dans la vie de tous les jours.

D'ailleurs, il me semble que cet abandon partiel du passé simple relève moins de la querelle idéologique, comme c'est souvent le cas dans l'Éducation nationale, que de la simplification de la langue française.

Cependant il faut savoir que le passe simple existe. Cela fait partie de notre culture. L'école est là pour nous donner des apprentissages et de la culture. Oui notre langue évolue, elle change.
Oui le passé composé et l'imparfait, c'est plus simple. Oui le passé simple n'est pas essentiel pour savoir écrire ou parler français. Mais il permet de lire et de comprendre les grands textes. Il permet de découvrir toute la richesse de la langue française, toutes ses subtilités.
Et puis ce n'est pas parce que ce n'est pas utile qu'il faut s'en passer. Après tout, la poésie n'est pas utile dans la vie courante et pourtant on l'apprend.

 Selon vous, devrions-nous exclure ce temps grammatical ?