[RENCONTRE AVEC] MICHEL BERGEROT

1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
C’est un roman épistolaire, constitué de la succession des lettres qu’un jeune homme de 30 ans envoie très régulièrement à la femme qu’il aime, restée à Paris. Il relate son long voyage outre-Atlantique qui lui permettra notamment de découvrir New York, ville dont il va littéralement tomber amoureux. La solitude, l’absence prolongée de l’être aimé, des rencontres passionnantes, les lieux visités ou certains évènements qui vont survenir l’amènent à reconsidérer sa vie, le forçant à grandir, à rentrer enfin dans l’âge adulte. Contraint de sortir des idéalisations et des illusions des amours adolescentes, peut-être devient-il capable d’aimer réellement ?

2. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
La trame de ce livre est le voyage que j’ai réellement entrepris aux Etats-Unis et au Canada quand j’avais moi-même 30 ans. Sur les thèmes essentiels (l’amitié et l’amour, la conciliation du besoin de liberté et des contraintes de la relation amoureuse), le roman se nourrit de mes réflexions d’adulte soixantenaire. Il puise probablement aussi dans mon expérience professionnelle (j’ai longtemps été formateur dans le domaine des relations humaines, puis thérapeute de couple) et, sans doute, de quelques difficultés personnelles…

3. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
J’ai toujours eu envie d’écrire. Quand je plonge dans mes archives (j’ai un côté conservateur dès qu’il s’agit de mes écrits personnels ou des livres que je lis), je constate que j’ai toujours écrit, même si New York, mon amour… est le premier ouvrage proposé à un éditeur. Je ne suis pas sûr qu’un livre en particulier ait été le déclencheur de mon besoin d’écrire.

4. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Observateur, réfléchi, pragmatique.
Mais d’autres mots moins flatteurs pourraient probablement me décrire de manière tout aussi juste.

5. Quelle est votre citation favorite ?
« La pire des solitudes, c’est d’être un compagnon insupportable pour soi-même » (Jacques Salomé), parce qu’elle nous rappelle la nécessité de soigner la relation que nous avons avec nous-mêmes.
Concernant la vie amoureuse et le couple, j’aime beaucoup cette citation de Khalil Gibran dans Le Prophète : « Dressez-vous ensemble, mais pas trop près l’un de l’autre : car les piliers du temple se dressent séparément, et le chêne et le cyprès ne peuvent croître dans leur ombre mutuelle. »

6. Quel est votre mot préféré ?
Apprendre.

7. Quel est votre rituel d’écriture ?
Hélas, aucun : j’ai du mal à organiser ma vie personnelle pour dégager suffisamment de temps réguliers à consacrer exclusivement à l’écriture. Je sens pourtant que c’est nécessaire.

8. Le livre que vous auriez aimé écrire ?
Pour la limpidité des idées et la beauté du style : n’importe quel livre d’André Comte-Sponville.

9. Stylo ou clavier ?
Dictaphone pour l’enregistrement des idées ou des phrases quand elles viennent. Clavier pour l’écriture.

10. Le mot de la fin ?
J’ai hâte d’être sur le point de relire la version finale de mon prochain roman (ou recueil de nouvelles).

>>> Lire un extrait de son ouvrage <<<

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