Rencontre avec Aki Roukas, auteur de « μάνα (mère) »

  1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

J'ai perdu ma mère à l'âge de 11 ans une première fois (hôpital psychiatrique) et à 20 ans (décès). Dans tous mes écrits et depuis toujours elle fut, sans conteste, le combat à mener contre son oubli et pour combler l'état de son manque permanent. Le recueil « mère » est une sélection de textes qui lui ont été dédiés.

  1. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Une enfance à la fois ensoleillée et pleine de privations et une scolarisation en danger permanent (dictature militaire). Le sacrifice de ma mère afin de nous rendre possible un avenir pas toujours évident en ce temps et ma frustration de ne pas avoir eu la possibilité de lui exprimer ma reconnaissance.

  1. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

Je n'ai jamais eu « envie » d'écrire. La poésie s'est imposée en moi et je ne reviens vers elle que pour une question de survie ou pour garder raison. S'il fallait citer un livre : « Les petites filles et la mort », d' Alexandros Papadiamantis et dans l'original ! (La meurtrière, en grec)

  1. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

Désabusé, toujours étranger dans le monde où je vis et profondément Grec (je dis toujours non par principe avant même d'entendre la proposition !)

  1. Quelle est votre citation favorite ?

« Où que me porte mon voyage, la Grèce me blesse », de Georgios Seferis, prix nobel de poésie, 1963. Mais dans mon cas,  la citation devrait être adaptée : « Où que me porte le voyage, les Grecs me blessent » !

  1. Quel est votre mot préféré ?

Je nostalgie + COD (je nostalgie mon enfance p.e.)

  1. Quel est votre rituel d’écriture ?

J'écris en permanence et longtemps dans ma tête. Quand le manque de place et l'accumulation de mots deviennent explosifs, je déverse le tout, toujours décevant, sur les pages.

  1. Le livre que vous auriez aimé écrire ?

« Ulysse » de James Joyce ou « Ainsi parlait Zaratoustra » de Nietzsche

  1. Stylo ou clavier ?

Crayon et clavier.

10. Le mot de la fin ?

« Nous vivons tous ailleurs qu'ici et seulement quand quelqu'un nous aime, nous venons un peu » de mon poète Grec de prédilection, Tassos Livaditis.

Découvrir μάνα (mère) : https://www.editions-pantheon.fr/catalogue/μάνα-mere/

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