FRANÇOIS PETITJEAN

Il y a quelques semaines, nous interrogions François Petitjean à travers un jeu de questions réponses littéraires. L'auteur des deux essais Adworld et Toxic nous révélait ainsi ses secrets et inspirations...

1. Pouvez-vous nous présenter votre livre (Adworld) ?
Ce livre est une fenêtre ouverte sur l’univers de la publicité, avec ses coutumes, ses innovations réelles ou théoriques, ses entreprises, ses acteurs et ses systèmes de réflexion et de travail.
Le ton est celui des gens qui le font exister, volontairement provoquant, je l’espère parfois drôle, mais jamais dans l’aigreur, et accompagné de propositions et de perspectives.
Si un jeune entrant dans la vie active pense à la publicité, ce livre lui dira ce qu’il va trouver, dans le sérieux d’un « boulot » autant que dans les contradictions d’un « boulot » pas comme les autres.

2. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Le plaisir d’abord et avant tout. Celui d’être un peu moqueur, et de tenter d’y mettre des mots. Ensuite, essentiellement, mon expérience professionnelle et un parcours peuplé de vrais sujets de fond autant que d’anecdotes de surface. L’inspiration vient aussi des gens, des personnes rencontrées, naturellement.
Sur la forme, je ne peux pas nier que ma culture générationnelle est plus orientée vers le rock que la sauvegarde des abeilles. Sans nier l’utilité et l’urgence de cette dernière, je suis né avant le sida dans une couche d’ozone totalement inobservée, lorsque des gens marchaient sur la lune et qu’un jeune président était assassiné, entre autres événements. On évolue, mais savoir d’où on vient c’est aussi savoir dans quelle époque on a grandi.

3. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
Un livre d’espionnage écrit par Vladimir Volkoff : « Le retournement ». Je n’ai pas d’explication rationnelle à ce choix. J’ajouterais que la culture du livre c’est comme celle du théâtre : on aime un livre parce qu’on le vit, tant qu’on ne l’a pas terminé il reste présent à l’esprit, on ne peut pas le zapper. Comme au théâtre, on est coincé, jusqu’à la fin, avec des acteurs vivants comme si on les connaissait. Alors écrire est la phase ultime, un risque aussi.

4. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
« J’aime le chocolat » ou « j’ai arrêté de fumer ». (un peu plus que 3, désolé)

5. Quelle est votre citation favorite ?
J’en ai deux (ouf) :
« Quand on parle avec un con il faut être sûr qu’il ne fait pas la même chose ».
(auteur incertain)
Et : « Je n’ai pas d’ami parce qu’être aimable c’est fatigant » Jean Gabin.

6. Quel est votre mot préféré ?
Impertinence.

7. Quel est votre rituel d’écriture ?
Y penser n’importe où, n’importe quand, parfois de longs temps sans écrire, et quand le moment vient, aligner les pages, un peu en désordre mais très vite, sans « process ». Ensuite réordonner, corriger. Cette phase, banalement, derrière un bureau, dans le silence et la concentration. Et déconnecté.

8. Le livre que vous auriez aimé écrire ?
« L’épopée de Gilgamesh » mais je crois qu’ils étaient plusieurs et si je l’avais écrit je serai vieux de plusieurs millénaires. C’est l’un des premiers livres connus, né dans le berceau de l’humanité. Plus marrant que la Bible ou le Coran, comme quoi…

9. Stylo ou clavier ?
Clavier, avec des moments de regret.

10. Le mot de la fin ?
Lisez mon prochain livre : Toxic, sur les médias et l’opinion chez EdP, même veine. Et merci à celzéceux qui ont lu ou liront Adworld, Toxic, et le 3e, actuellement en cours de cuisson.

François Petitjean est un professionnel de la publicité ayant parcouru le monde des agences. Successivement directeur de la stratégie des moyens, directeur général adjoint au sein du groupe Euro RSCG (devenu Havas Wolrdwide), puis directeur du planning stratégique d'Omnicom Media Group, il dirigea ensuite une entreprise de communication dédiée exclusivement à la création de contenus, et donc, à la maîtrise du sens. Choisir les bons mots, en faire de belles histoires et les diffuser, telle est la sainte trinité de ce publicitaire humaniste désireux de transmettre un message fort empli de valeurs. >>>En savoir plus sur son deuxième essai Toxic.

UN PEU DE POÉSIE DANS CE MONDE DE BRUTES

Parce que Dostoïevski disait vrai lorsqu'il affirmait que « L’art sauvera le monde », les Éditions du Panthéon vous invitent à découvrir ou redécouvrir une courte sélection de recueils de poèmes accueillis ces derniers mois.

Octobre de Gauillaume Solal

 

Ces pages qui semblent écrites malicieusement pour qu’on les cite, constituent une véritable histoire, vivante et verticale, de la profondeur de l'existence. >>> Lire la suite

La valse de l'attente de Maddalena Iaconelli

Poésie troublée, lancinante et fascinante, « La valse de l'attente » sonne comme un hymne à l’amour moderne. Un premier ouvrage très prometteur paru aux Éditions du Panthéon. >>>Lire la suite 

 

Preuve par 3 de Loïc Rébénaque

 

Témoin du temps, de l’histoire et d’une vie. Ce recueil souligne le côté sauvage, sensible et émotif de l’être humain, sans faux semblants ni effets de style. >>> Lire la suite

LES TICS DE LANGAGE

Maladroits ou trop souvent incorrects, les tics de langage révèlent ce que l’on aimerait sans doute parfois cacher. Les pires sont ceux que l’on s’approprie par mimétisme, conscient ou non, d’abord dans un environnement familier, puis ceux, qui représentent le signe d’un conflit intérieur ou finalement l’expression d’un trait de caractère marquant.

Quoi qu’on en pense, ces mots ou expressions trahissent surtout notre maladresse.

Nous connaissons tous un proche qui utilise « pour la simple et bonne raison » avant de justifier un fait. Du coup, tout devient une simple et bonne raison, sans raison, ce qui entame la crédibilité de l’intention initiale. Si nous suivons la théorie évoquée plus haut, cela révélerait donc un manque de confiance total qui amènerait à sur-user de ce tic imparable pour faire taire son auditoire. Futé ce Michel !

Autre tic très prisé, le célèbre « tu vois ?! » qui représente une belle façon, totalement insupportable, d’interroger sans cesse son interlocuteur. Une interpellation qui démontre cette fois un esprit confus, manquant de clarté et qui persiste à vouloir obtenir les faveurs de son auditoire. Triste béquille !

Enfin, ceux dont nous devons nous débarrasser au plus vite sont ceux qui permettent de nous situer socialement. « J’ai envie de dire », « je dis ça, je dis rien », « j’avoue », « c’est juste pas possible » tout ce que vous trouverez, peu importe… Véritables fioritures qui saturent nos phrases à défaut d’y ajouter des idées. Soyons simples et détendus et épurons notre syntaxe ! Nul besoin également de couper son (manque d’) idée avec des interjections inutiles pour maintenir le contact avec son interlocuteur. Si le sujet est intéressant, il devrait se suffire à lui-même. Sinon changez d’interlocuteur… La meilleure idée reste encore d’apprendre à nous engager dans notre propos. Affirmer plutôt que suggérer. Être précis plutôt que bavard. En bref, être un peu moins parasités par nos tics.

Et n’oubliez pas, ceux qui « croivent » font erreur.

À bon entendeur,

Les librairies sont des lieux sans équivalent. Conviviales et souvent authentiques, elles se placent véritablement au cœur de la vie culturelle. C’est donc passionnés, que nous vous proposons de découvrir les cinq librairies que nous affectionnons le plus.

LIBRAIRIE SELEXYZ, MAASTRICHT

Cette adresse unique, placée dans une église dominicaine du XIIIe siècle, couvre un éventail de plus de 25 000 livres. Dans le chœur, un salon de lecture, dans l'abside un bar, où un autel en forme de croix sert de table pour se restaurer avant ou après ses achats.

À contempler sans limite…

Boekhandel Dominicanen, Dominicanerkerkstraat 1, C211 C2 Maastricht

 

EL ATENEO, BUENOS AIRES

Cette librairie est un ancien théâtre aux allures baroques, dont la scène est à présent occupée par des rayons interminables d’ouvrages. En plus d’acheter des livres, les visiteurs peuvent admirer les sublimes moulures et autres fresques qui y figurent.

Le + : l’on peut également se « prélasser » dans les sièges des anciennes loges le temps d’une petite lecture.

Av. Santa Fe 1860, 1123 CABA, Argentine

 

LIVRARIA LELLO, PORTO

La Livraria Lello représente la librairie la plus ancienne de la ville et d’un même coup, l’une de ses plus grandes fiertés. Avec son architecture néo-gothique/art nouveau, elle impressionne par son célèbre vitrail, ses boiseries antiques et l’escalier en colimaçon.

Un monument si beau, qu’il en aurait inspiré J.K Rowling pour Harry Potter…

Rua das Carmelitas 144, 4050-161 Porto, Portugal

 

LIBRAIRIE TROPISMES, BRUXELLES

Construites en 1847, l'ancien haut-lieu du jazz "Blue Note" abrite une librairie depuis les années 80. Vous y découvrirez entre autres, l’authentique salle de bal pour jeunes filles sages, l'impressionnante mezzanine et les colonnes enrubannées qui intègrent désormais les rayonnages de livres. Un véritable joyau.

Galerie des Princes 11, 1000 Bruxelles, Belgique

 

SHAKESPEARE & COMPANY, PARIS

Fondée dans les années 50, cette librairie a accueilli les plus grands auteurs de la Beat Generation et fascine encore par son sens inégalé de la bohème. Ce lieu passionnant fut au cours des années 20, le lieu de prédilection des célèbres Ernest Hemingway & James Joyce. C’est donc tout naturellement que l’on vous invite à le découvrir dans le 5e arrondissement de Paris… Bonne découverte !

 37, rue de la bûcherie, 75005 Paris

 

 

 

KARINE BAILLET, L’INARRÊTABLE

Le 21 avril, Karine Baillet révélait au grand public le récit de ses exploits sportifs et autres Conquêtes de femme. Véritable témoignage invitant au dépassement de soi, cette double vice-championne du monde de raid multisports y raconte avec humilité son étonnant palmarès.

Dans la continuité de cette passion, elle intervient aujourd’hui comme organisatrice de manifestations sportives dont l’une d’elle s’est tenue le weekend du 10 et 11 juin, pour une 6ème édition dédiée aux femmes.

Le Touquet Raid Amazones est un raid multisports qui consiste à parcourir plus de 40 kilomètres en deux jours, avec une multitudes d’épreuves faites de canoë, VTT, course à pied et autres surprises…

C’est donc sous le signe du soleil et de la féminité que cet événement a su conjuguer épreuves physiques sur le littoral et soirée de gala très chic, pour un weekend aussi convivial que festif !

Crédit photo Nicolas Vienne

Karine Baillet se réjouit :

« Une superbe édition du Touquet raid amazones ! Comme chaque année, nous avons pu vivre un moment de convivialité, de dépassement de soi et d’échanges ! Bravo à toutes les participantes… Merci d’être revenues ou d’avoir découvert notre raid ! Notre événement monte en puissance chaque année, c’est un beau rassemblement de femmes. Merci également à nos fidèles partenaires et mon équipe d’organisation sans qui nous ne pourrions organiser. 

Je retiendrai de cette édition : la venue de Mme Macron que j’ai gardé en surprise, un formidable moment d’échanges, le départ sur la plage, toujours émouvant, les couleurs des 125 bateaux sur l’eau, un véritable spectacle, les visages des femmes épanouies à l’arrivée, nos moments d’amitié partagés! »

 

Karine Baillet, Brigitte Macron & les amazones 

Retrouvez l’ouvrage dans notre catalogue :

http://www.editions-pantheon.fr/catalogue/conquetes-de-femme/

 

 

Notre avis d’éditeur :

Pour qu'une victoire soit assurée, il faut les armes adéquates. Pour Karine Baillet, qui dispose entre autres d'une paire de jambes, de bras et d'yeux d'acier, ce sera son mental inouï. Prêt pour toutes les aventures, paré pour chaque épreuve et sensible à toutes les causes. Car la conquête est un substantif résolument féminin, comme le prouvent le dictionnaire et Karine Baillet. Et nous aurions tort d'en douter !

Le site de Karine Baillet : http://www.karinebaillet-organisation.com

THIERRY DE GREEF

Thierry De Greef est un auteur belgo-canadien, vivant à Montréal. Il a toujours dessiné et écrit, attiré par cette capacité qu’a l’être humain de tisser des liens par le langage et l’expression artistique. Il devient concepteur-rédacteur après avoir fait des études en communication. Il est également chroniqueur, blogueur et auteur.

 

1.Pouvez-vous nous présenter votre livre ?

Le roman noir est né d’une idée : d’arriver à écrire deux romans en une seule histoire qui en offre deux lectures différentes. Le défi était d’écrire une trame temporelle que l’on suit avec deux visions. La première étant celle du bien, celle du psychologue qui répond dans un centre de prévention au suicide, en face d’un psychopathe qui représente le mal et la manipulation. Le choix du roman noir s’est défini par le contexte, on parle de la mort, du suicide, donc c’était de mon point de vue le genre qui correspondait le mieux à l’ambiance, à celle du huis-clos.

 

2. Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Dans le cadre d’Anonyme est la mort, cela part d’un fait vécu puisque j’était répondant dans un centre de suicide à Bruxelles. Sans pour autant décrire tout ce qui est arrivé, il m’avait été impossible de savoir si ce qui se passait était réel ou irréel, puisque cela se passe au téléphone de façon anonyme. C’est cette idée, et celle du téléphone, de manque de repères qui a fait naître le roman. Pour le Chemin d’Heming, j’ai toujours eu envie d’écrire un conte, un rapport d’un homme avec soi-même, et j’ai toujours aimé la mer et les phares… J’aime beaucoup l’idée du vase clos, qui pousse l’humain à chercher des réponses à l’intérieur de lui-même. Dans le cadre de cette pièce, c’est cette idée du chemin que les gens peuvent prendre et que la vie et ses circonstances nous imposent. L’expression théâtrale correspondait le mieux, en tous cas pour une première œuvre. Mais je pourrais un jour en faire un roman !

 

3. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

C’est une pièce de théâtre, « pauvre B…! » de Patrick Roegiers, d’après Charles Baudelaire au Théâtre Provisoire, qui fut un choc littéraire.

 

4. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?

Ne – Sais - Pas

 

5. Quelle est votre citation favorite ?

Ce sont des vers d’Eugène Guillevic :

« Du sable que le vent

Y prenait grain par grain »

 

6. Quel est votre mot préféré ?

Mot !

 

7. Quel est votre rituel d’écriture ?

Ça dépend : il m’est arrivé d’écrire la nuit, ou alors par périodes intenses… C’est-à-dire que je laisse mûrir l’idée, je laisse reposer, je lis, je laisse reposer, j’écris, je laisse reposer… Je n’écris pas de façon linéaire ! L’histoire est dans ma tête, lorsque j’écris le roman je connais le début et la fin, je sais où je veux aller mais je ne sais pas nécessairement par quel chemin. Je suis un angoissé de l’écriture !

 

8. Le livre que vous auriez aimé écrire ?

« Le Monde de Sophie » de Jostein Gaarder, parce que ça parle de philosophie et de l’être humain. Mais aussi « Inconnu à cette adresse » de Kressmann Taylor.

 

9. Stylo ou clavier ?

Clavier… mais aussi moodboard !

 

10. Le mot de la fin ?

On n’a jamais fini !

Un roman noir en deux livres, une histoire en miroir, une mécanique oppressante.
La vérité de la mort est un mensonge.
Auteur belgo-canadien, TDG vit à Montréal. Il écrit et dessine depuis toujours, et place audacieusement la création artistique au cœur de sa réflexion. Après Le chemin d’Heming, sa première pièce de théâtre, il déploie tout son talent et son imagination dans un thriller inattendu et déstabilisant.

 

Les immanquables du jeudi - France Bleu

Du lundi au vendredi de 8h15 à 8h45, retrouvez l'émission "Les immanquables du matin" sur France bleu Hérault.

Le 02 février dernier, c'est le roman de Nicole Gibelin, "La Comtesse de Barranquilla" qui était mis à l'honneur par Léopoldine.

"Dans l'écriture de Nicole Gibelin, il y a un peu de ce foisonnement que l'on retrouve dans celle de García Márquez"

À écouter à partir de la 25ème minute !

Samedi 14 janvier prochain, le livre et de la lecture seront à l’honneur partout en France pour la première édition de la Nuit de la lecture.

Bibliothèques et librairies ouvriront leurs portes au public, sur des horaires étendus, le temps d’une soirée de découvertes et d’animations exceptionnelles.

Lectures en pyjama, en musique ou en langue des signes, rencontres avec des auteurs, débats, spectacles, chasses au trésor...

Petits et grands pourront découvrir ou re-découvrir, dès la tombée de la nuit, la richesse des bibliothèques et des librairies sous une lumière nouvelle. La nuit, c’est un univers réinventé du livre qui se laisse appréhender à travers les nombreuses animations proposées, offrant un contexte privilégié pour une découverte ludique. Les milliers de bibliothèques françaises, qui comptent parmi les lieux incontournables de culture et de savoir, constituent, avec les autres points de la lecture publique, le premier réseau d’équipements culturels de proximité. Avec les librairies, elles ont donc un rôle majeur à jouer dans le développement d’une société de dialogue éclairé aux valeurs partagées. Cette manifestation vient souligner la manière dont la conversation avec les livres et les débats d’idées nous nourrissent, nous permettent d’échanger et de nous situer dans les enjeux de notre société.

Nous avons hâte d'assister à cette première édition et espérons en voir d'autres !