1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
Mon livre est avant tout une thérapie. Car à un moment de ma vie je me suis mis à écrire pour mettre des mots sur des maux. Et ensuite je me suis senti mieux. C’est un recueil de poèmes qui fait part des souffrances, des pleurs et des joies de ceux partis trop tôt de chez eux. Chaque poème est aussi encré dans l’actualité.
2. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
L’inspiration est partout. Ça peut être un mot, un cri, une discussion, la marche. Mais je n’attends plus que ce vent qui éclaire dans la production vienne m’effleurer la peau. Je tente d’écrire de tout afin d’atteindre une certaine polyvalence et courir à une sorte de réinvention.
3. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
Sans aucun doute, je pense que c’était Parolede Jacques Prévert. Pourquoi ? Parce que je me suis rendu compte du pouvoir éducateur d’un livre. Le recueil était simple, comique et divertissant à la fois. Cette poésie était différente de tout ce que j’avais lu jusque-là. J’ai alors compris que si je voulais mieux comprendre des choses, il fallait que je me nourrisse de ces rectangles de papiers gorgés de morales et d’histoires qui changent. Il fallait aussi que j’écrive.
4. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Je dirais que je suis fougueux, de nature heureuse et curieuse. Ça me définis bien je crois.
5. Quelle est votre citation favorite ?
Ma citation favorite, c’est « N’arrête pas d’essayer ». Personne ne l’a dit je crois. C’est juste la phrase que je rumine toute la journée.
6. Quel est votre mot préféré ?
Je n’ai pas de mot préféré ! Car un mot tout seul n’est rien et ne vaut pas grand-chose. Ça n’a juste pas de sens quand j’exclame « métro » par exemple. Mais un alignement réfléchis, travaillé et parfait de quelques mots peuvent changer une vie. Par exemple « Aux armes miraculeuses, on a lu Césaire et Prévert / On viendra vous faire la guerre avec la parole poudrière » Gaël Faye.
7. Quel est votre rituel d’écriture ?
J’écris quelques mots tous les matins. Si rien ne me vient à la tête, je réécris ce dont j’ai rêvé la nuit ou une situation de la veille. Mais ce n’est pas tant un rituel. Je ne suis pas rigide à cela. La pratique peut changer d’un jour à l’autre.
8. Le livre que vous auriez aimé écrire ?
J’ai aimé écrire mon recueil l’Exil. Mais j’aime beaucoup La Princesse de Clèves de Madame de la Fayette. Ecrire un roman moralisateur ou d’apprentissage un jour me tenterais bien. J’y réfléchis. Il faut encore que je trouve la bonne thématique.
9. Stylo ou clavier ?
Papier sans aucune hésitation. C’est toujours bien de raturer, d’avoir un contact direct avec la matière. Pour autant, je ne blâme pas le clavier. Car souvent, dans l’inconfort d’un train ou d’une rue, une phrase venue du fond de la pensée peut se révéler au jour. Il faut alors la fixer sur quelques choses. Là, le clavier du téléphone est intéressant. On marque assez vite la phrase et revient dessus quand on est un peu plus confortablement posé.
10. Le mot de la fin ?
Ce recueil aux Editions du Panthéon est le premier d’une vie ; donc à une certaine importance. J’invite tous à le lire et à en parler. Vous vous y retrouverez sûrement. Je travaille aussi à d’autres projet actuellement et je serai très fière de partager plus avec les lecteurs dans les mois et les années à venir.
Quand une expérience de vie, avec ses joies et ses peines, conduit à un recueil de poésie particulièrement d’actualité ayant pour thème les migrations et le déracinement qu’elles entraînent. Un voyage littéraire hors des frontières.