Alors que la langue française regorge de petits trésors de diction et d’exceptions qui confirment la règle, certaines fautes semblent pourtant s’être confortablement installées dans le répertoire de ceux qui pratiquent le français. À tel point qu’on ne les entendrait plus… Presque plus ! Zoom sur les 5 fautes les plus répandues, à bannir à tout jamais.
1 - Les pléonasmes
« Elle est montée en haut », cela ne vous dit rien ?
Le pléonasme est l’art de se répéter inutilement puisque l’on redit ce qui vient d’être énoncé. Et un pléonasme est vite arrivé : descendre en bas, au jour d’aujourd’hui, arrêt complet…
Son meilleur ennemi ? La concision. Elle permet de s’exprimer tout aussi efficacement et semble même apporter plus d’impact. Exemple : Elle est montée. / Elle est descendue. / Le véhicule est à l’arrêt.
2 – « Après que » suivi du subjonctif
« Après qu’il ait terminé son repas… », « Après qu’elles aient effectué leur mission… ». Cette erreur est extrêmement courante, pourtant l’expression « après que » ne devrait pas être suivie du subjonctif. La bonne formule :
- « Après qu’il a terminé son repas ».
- « Après qu’elles ont effectué leur mission ».
3 – Au temps pour moi / Autant pour moi
« Au temps pour moi » vient du jargon militaire. « Au temps » correspond aux exercices militaires qui se font en plusieurs temps. D’où l’expression « en deux temps, trois mouvements ». « Au temps pour moi » signifie dans ce contexte, reprendre le mouvement au premier temps lorsque l’on se trompe.
On écrit donc bien « au temps pour moi », et non « autant pour moi ».
4 – Quarantenaire et cinquantenaire
Ces deux termes ne désignent pas les personnes de quarante ans ou cinquante ans. Quarantenaire et cinquantenaire désignent uniquement des événements. Autrement dit, ils sont synonymes de « qui dure quarante ans / cinquante ans ».
5 – C’est compréhensif / C’est compréhensible
Au niveau de la prononciation, la nuance est mince. Pourtant, « compréhensif » et « compréhensible » n’ont pas la même définition. Le premier désigne quelqu'un qui comprend autrui quand le second désigne ce qui peut être compris sans difficulté.
Après ce petit tour d’horizon des fautes les plus fréquentes, plus d’excuses pour ne pas parler la langue de Molière à la perfection… À vos corrections !