LES TICS DE LANGAGE
Maladroits ou trop souvent incorrects, les tics de langage révèlent ce que l’on aimerait sans doute parfois cacher. Les pires sont ceux que l’on s’approprie par mimétisme, conscient ou non, d’abord dans un environnement familier, puis ceux, qui représentent le signe d’un conflit intérieur ou finalement l’expression d’un trait de caractère marquant.
Quoi qu’on en pense, ces mots ou expressions trahissent surtout notre maladresse.
Nous connaissons tous un proche qui utilise « pour la simple et bonne raison » avant de justifier un fait. Du coup, tout devient une simple et bonne raison, sans raison, ce qui entame la crédibilité de l’intention initiale. Si nous suivons la théorie évoquée plus haut, cela révélerait donc un manque de confiance total qui amènerait à sur-user de ce tic imparable pour faire taire son auditoire. Futé ce Michel !
Autre tic très prisé, le célèbre « tu vois ?! » qui représente une belle façon, totalement insupportable, d’interroger sans cesse son interlocuteur. Une interpellation qui démontre cette fois un esprit confus, manquant de clarté et qui persiste à vouloir obtenir les faveurs de son auditoire. Triste béquille !
Enfin, ceux dont nous devons nous débarrasser au plus vite sont ceux qui permettent de nous situer socialement. « J’ai envie de dire », « je dis ça, je dis rien », « j’avoue », « c’est juste pas possible » tout ce que vous trouverez, peu importe… Véritables fioritures qui saturent nos phrases à défaut d’y ajouter des idées. Soyons simples et détendus et épurons notre syntaxe ! Nul besoin également de couper son (manque d’) idée avec des interjections inutiles pour maintenir le contact avec son interlocuteur. Si le sujet est intéressant, il devrait se suffire à lui-même. Sinon changez d’interlocuteur… La meilleure idée reste encore d’apprendre à nous engager dans notre propos. Affirmer plutôt que suggérer. Être précis plutôt que bavard. En bref, être un peu moins parasités par nos tics.
Et n’oubliez pas, ceux qui « croivent » font erreur.
À bon entendeur,