Le roman et la nouvelle développent chacun une intrigue fictive, s’appuyant sur des personnages et un cadre spatio-temporel définis. Au moment d’attribuer un genre à son oeuvre, comment savoir s’il s’agit d’un roman ou plutôt d’une nouvelle ? Zoom sur trois clés qui permettent de différencier les deux genres.
La longueur du récit
Dans une nouvelle, la durée de l’intrigue est moins étendue que dans un roman. En effet, le lecteur est plongé dans une situation précise et qui prend racine dans un cadre posé d’entrée par le narrateur. La nouvelle peut donc être lue en une fois ou en un jour. À l’inverse, le roman se parcourt généralement en plusieurs fois, l’intrigue étant plus complexe et pouvant couvrir plusieurs années ou différentes époques. Par conséquent, le nombre de pages est plus conséquent.
La complexité de l’intrigue
Le roman se déroule sur un temps long et inclut donc naturellement des intrigues secondaires. Les événements ont lieu en simultanée et s’imbriquent au fil de l’histoire. En bref, dans un roman, de petites histoires cohabitent avec l’histoire principale qui se dévoile petit à petit au lecteur. De fait la distribution de personnages est plus vaste que dans une nouvelle, qui se concentre généralement sur la perception d’un seul protagoniste.
Les changements de point de vue
Avec davantage de personnages, le roman permet d’alterner les points de vue. Cela donne du rythme au récit romanesque, mais ne ferait qu’apporter de la lourdeur dans une nouvelle reposant sur une situation simple. Là où la concision est de mise, les allers-retours d’un protagoniste à l’autre perturberaient l’avancée de l’action et rendraient la lecture laborieuse.
Le roman et la nouvelle ont chacun leur style. En tant qu’auteur, il convient de se demander dans quel genre il semble plus naturel d’écrire et surtout, lequel permettra mieux de donner vie à ses idées. Ces dernières ont-elles de quoi alimenter le temps long inhérent au roman ? Ou bien se prêtent-elles plus au condensé de la nouvelle ? Les plumes les plus aguerries peuvent tout aussi bien mêler les genres...