1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
Les poèmes et les réflexions de l'ouvrage Eléments-Terre ouvrent, selon moi, sur une sorte de « parler vrai » (-disons le plus objectif possible-), sur une mise à nu de notre situation isolée de terriens, en quête de sens -plutôt insaisissable-... Ils livrent un regard lucide, direct, courageux sur des aspects fondamentaux, basiques, élémentaires de notre condition existentielle. Cet « Aller Simple », à la fois surchargé d'empathie mais sans complaisance pour ce voyage unique, traverse -avec recul- notre théâtre social pétri de stéréotypes, d'artifices, de gadgets, d'illusions fantomatiques, d'aveuglements qui tapissent notre confort quotidien. Cet « Aller Simple » n'oublie jamais à quel point il est cerné, noyé dans l'immensité mystérieuse de l'univers. Il est illustré çà et là symboliquement par Houssa Kyu à l'aide de racines de végétaux et de danseurs en action. L'écriture se veut sobre, épurée, « légère et court vêtue », à la fois imagée et condensée, riche d'émotions, de résonances profondes pour l'esprit, pour le cœur.
2. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Le préambule en laisse entendre quelques-unes, elles partent toutes d'une multitude d'observations, d'expériences personnelles venues du vécu de ce champ du réel, depuis l'enfance, très solitaire...Il ne faut pas oublier pour autant le tempérament naturel aux préoccupations bien ciblées, la formation acquise en héritage, mais aussi l'entourage social, les auteurs, les penseurs -phares…
3. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
Je ne sais pas ! Chaque lecture choisie ou conseillée nous impressionne, nous marque plus ou moins, et chacune diffère tellement des autres… La trace laissée est très variable. Mais d'abord, J'écris en cherchant le vide en moi au maximum, pour aller au fond, trouver ce que je crois... Bien évidemment, un support consistant, dont je reste plus ou moins conscient, me porte...
Pour vous faire plaisir je citerai Le Paysan de Paris du poète L. Aragon, vivant à cette période un peu à la dérive, en marge de l'air du temps...(?)
4. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Non-violence, Universalisation, (sur le) qui-vive. (?). (Cela reste très, trop succinct !) ...
5. Quelle est votre citation favorite ?
« Je cherche l'homme ! » (Diogène, une bougie à la main dans les rues d'Athènes, à midi…).
Citation encore et toujours primordiale, aujourd'hui et partout !
6. Quel est votre mot préféré ?
Paix.
7. Quel est votre rituel d’écriture ?
Quelques indications sont évoquées dans le préambule. Cela est venu de façon discontinue dans l'espace et le temps élastiques, par périodes, selon les états d'âme, les circonstances, sans plan préétabli, souvent à partir d'une inspiration-éclair, au hasard du temps qui passe, qu'il fait...L'organisation d'ensemble, ici, est décidée à la fin.
8. Le livre que vous auriez aimé écrire ?
Il en est tant et tant, (en aurais-je été capable ? Souvent, non, sans aucun doute.), sans compter les innombrables ouvrages que je n'ai pas ouverts, que j'ai tendance à oublier, que j'ignore… Si vous en voulez un : La Peste d'A. Camus reste pour moi une référence solide pour son symbolisme universel, pour son sens critique large, pour la voie humaniste qu'il trace entre autres centres d'intérêt…
9. Stylo ou clavier ?
Spontanément le travail à la main, seul le texte compte dans ces moments, sans diversion ni intermédiaire, (les ratures font aller de l'avant), le clavier est réservé pour l'organisation définitive, la finition.
10. Le mot de la fin ?
« C'est ainsi ...Mais quelle chance ! »
Avis de l'éditeur
Transcrits par les mots et les dessins, les "Danseurs" nous représentent, nous les humains, avec nos attitudes diverses, nos désirs de sens... sous une même bannière : celle de la terre.