1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
Il s'agit d'un témoignage de ma vie professionnelle depuis la genèse de ma vocation dans un contexte socio-économique inadapté jusqu'à cette phrase de synthèse : j'ai vécu 45 ans de bonheur.
Ce livre dit « c'est possible ». Il témoignage de plusieurs valeurs : l'amour familial, la motivation, le travail, la persévérance, l'altérité, l'amitié...
Il apporte également des informations concernant les études de médecine, leur évolution positive, bien qu'imparfaite, les particularités de la pratique des soins en ville, des explications quant à la désertification médicale actuelle, le malaise, grave, des médecins français...
Dans son dernier chapitre, ce document apporte un regard sur le retraité actuel, nouvel actif du XXIè siècle.
2. Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?
Chaque enfant a un besoin vital d'amour, tout d'abord d'amour parental, un amour tendu vers l'enfant, c'est à dire à son avantage, pour un épanouissement physique et moral, un développement intellectuel, psychique, spirituel qui lui correspond, bref, un amour qui lui permet de se révéler selon ses désirs et ses besoins. Alors cet enfant peut faire ce qu'il veut professionnellement, ce qui l'anime dans notre société, même si des sacrifices sont utiles.
Sacrifices ! Outils indispensables à la réalisation de ces idéaux. Mais en fait, s'agit-il vraiment de sacrifices ? Je parlerais plutôt de choix de vie, avec leurs conséquences.
3. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
L'amour de l'autre.
L'homme avec un petit « h » m'importe, me préoccupe puis m'occupe, quel qu'il soit, prince ou misérable, croyant ou athée. L'homme est la source de la vie tout comme il en est le fruit, maillon de la chaine universelle, il est trop important pour qu'on le réduise à une idéologie, une croyance, un titre honorifique. L'unicité de la personne humaine, sa particularité et son universalité inspire ma curiosité.
4. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
« Le pont de la rivière kwaï ». « Pour qui sonne le glas ». Ce ne sont pas des livres faciles bien que remarquablement écrits. « Les Pensées » de Pascal ne sont guère plus aisées à comprendre pour un jeune lycéen. Les styles divergent. Ils furent une sorte de révélation. Mais il est possible d'écrire de façon différente, personnelle.
Ce sont ces auteurs qui ont révélé mon goût pour la lecture puis celui d'écrire. Au-début, j'écrivai des compliments aux membres de ma famille lors de fêtes, des poèmes en imitation de José Maria de Hérédia, des textes courts et incisifs comme Prévert, des textes narratifs, etc. Ma curiosité était excitée. Elle l'est toujours.
5. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Ecoute, persévérance et amitié.
6. Quelle est votre citation favorite ?
« Je doute, je pense, je suis. Je pense donc je suis. » Descartes.
Mais aussi :
La raison, c'est l'intelligence en exercice ; l'imagination, c'est l'intelligence en érection. » Victor Hugo (faits et Croyances)
7. Quel est votre rituel d’écriture ?
Dans le silence, plutôt au petit matin. Surtout dans le silence.
8. Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Il y en a plusieurs... mais … pour qui écrire ? Pour quoi et pourquoi écrire ? Ces questions sont envahissantes pour un petit auteur sans intérêt commercial ! Mes expériences éditoriales me laissent un goût amer dans la tête.
9. Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
Auteur sans intérêt commercial pour un grand éditeur qui publie à compte d'éditeur, je me suis tourné vers un éditeur à compte d'auteur...
10. Le mot de la fin ?
Ecrire, regarder sont des moyens qui permettent l'écoute de son alter-ego.
Ecrire, c'est s'exposer au jugement de l'autre, c'est laisser trace. Exigeante, difficile, parfois douloureuse, écrire c'est aussi une thérapie, un plaisir.
Découvrir "Patients, je vous écoute" : https://bit.ly/32CKy3T