La poésie est un genre littéraire codifié, qui a longtemps souffert d’une image élitiste voire inaccessible. Cet art, que nous découvrons généralement sur les bancs de l’école pour restituer les vers de Baudelaire, Verlaine ou Prévert, retrouve petit à petit ses lettres de noblesse. La preuve en est qu’en 2020, le prix Nobel de littérature a été attribué à une poétesse.
Afin de démystifier le genre et de vous en dévoiler davantage sur ses codes, les Éditions du Panthéon se penchent aujourd’hui sur l’alexandrin.
Piqure de rappel
En poésie, les paragraphes sont des « strophes », et les lignes « des vers ».
Même les syllabes s’entichent d’un petit nom : une syllabe équivaut à un « mètre », l’unité de mesure du vers.
Les vers se caractérisent par leur longueur, exemple :
Un vers de trois mètres : un trimètre.
Un vers de sept mètres : un heptamètre.
Un vers de douze mètres : un alexandrin.
L’alexandrin
Ce dernier est emblématique de la littérature française. Il fût utilisé par les poètes ainsi que les auteurs de tragédies, tel que Racine ou Corneille.
La difficulté à rédiger en vers de douze syllabes alimente la grandeur de l’alexandrin, dont la beauté réside dans une forte musicalité.
Il existe un alexandrin reconnu comme étant le plus beau de la littérature et celui-ci est extrait de Phèdre, du dramaturge Jean Racine. Sa distinction provient de l’équilibre quasi parfait dans les sonorités, les voyelles et les consonnes, ainsi que de l’intégration d’une figure de style, la périphrase :
- La fille de Minos et de Pasiphaé.
Tout est dit.