1. Pouvez-vous nous présenter votre livre ?
« Comme si de rien n’était ! »
C’est à la fois le Leitmotiv de la narratrice et un résumé presque parfait.
Dans ce roman hybride, à la charnière entre l’autofiction et l’essai philosophique, se voulant faire l’éloge d’un subjectivisme de l’état amoureux, une jeune femme éprise d’un garçon transgressif, roi de l’évasion fiscale, se met de côté pour devenir une observatrice ultra sciente de son « hostile environnement » et se bat de toute son âme, pour qu’il lui soit permis de garder son humanité accidentée, tourmentée, mais si sensible et imprégnée de vérité.
2. Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?
Il s’agit de toujours chercher à réhabiliter l’être, camouflé par les circonstances, dissocier l’essence des occurrences.
Mon ouvrage est à la fois une proclamation d’amour, par amour, lui confiant un caractère sacré et une ode à la tolérance.
3. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Mes grands-mères, qui connurent la guerre, le danger, les menaces, l’infortune, la ruine, l’infamie et le chagrin profond et qui passèrent une vie à faire comme si de rien n’était, comme une garantie de leurs secrets, de leur intégrité, de leur combativité.
À elles deux, ainsi qu’à ma maman, à qui je dois ma singularité, mon entièreté et mon goût pour la liberté.
« Rien ni personne ne nous empêchera de faire ce que nous croyons juste ».
L’essence est ici dans la justesse des convictions et de nobles valeurs qu’elles firent triompher au péril de leur existence.
4. Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?
Les Fleurs du Mal de Baudelaire, lorsque j’y ai lu en toile de fond la complexité de l’âme humaine, la puissance des antagonismes de construction, d’existence, de survivance.
5. Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Digne, incisive, incorruptible.
6. Quelle est votre citation favorite ?
C’est un aphorisme à la fois élémentaire et de puissante vérité, issu de la compilation judaïque « Pirké Avot », les maximes de nos Pères :
« Qui est le sage ? Celui qui apprend de tout homme »
Pour une lectrice et a fortiori une auteure, c’est peut-être indélicat de le prôner, à moins que réside ici le sens que je donne à mon travail d’écriture : je suis intimement convaincue que la plus grande richesse intellectuelle, le vecteur de culture le plus nourrissant à raison d’un recul informatif et analytique de qualité, c’est le vecteur humain, la rencontre, l’échange et le sens que l’on donne à cette dernière…
7. Quel est votre rituel d’écriture ?
Aucun. Je ne parviens pas à écrire sous la contrainte d’un calendrier, je ne sais que sentir mon sujet et dérouler une émotion saisissante, ici ou là, in situ ou a posteriori, avec ou sans bruit, seule ou accompagnée, triste ou gaie, habitée ou désincarnée.
8. Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je me suis attelée à l’écriture d’un second roman, tout différent celui-ci, à la charnière entre l’ouvrage psycho et le thriller, autour de l’amour filial cette fois-ci : une magnifique histoire de cœur entre une mère et sa fille et la triangularité relationnelle, cette maman se forçant à aimer l’homme pour permettre à son enfant de se façonner et finalement d’exister.
9. Comment s’est fait le choix de votre maison d’édition ?
L’humain, l’intuition, la confiance.
10. Le mot de la fin ?
Une femme choisit de qui s’enamourer, qui désirer et personne ni aucun élément de fait n’y peut jamais rien changer. Tout cela n’a d’ailleurs rien à voir avec le point de savoir si elle put ou non deviner qu’elle fut espérée ni même adorée.
Il parait qu’il est des amours qui résistent au temps et aux éléments et qui -pour toujours- persistent ?
C’est dur d’être une femme sincère, bien davantage que d’être infâme, mais puisque j’ai aimé, de vrai, alors il n’est pas de regrets et je veux bien même être réinventée.
Mon ouvrage, c’est un hymne à la femme !
Découvrir "Ma plus belle histoire d'amour" : https://bit.ly/3xBEoz3